Depuis que je suis toute petite, le sport occupe une place importante dans ma vie. J’ai commencé à pratiquer la nage de compétition dès l’âge de 8 ans. Mon idole de jeunesse était Mark Spitz, l’un des plus grands nageurs et olympiens de tous les temps. Ma mère m’avait même acheté un maillot de bain identique au sien.
Cheryl Angelelli se spécialise dans les épreuves du 50 m, du 100 m et du 200 m libre.
Comme la plupart des jeunes, je rêvais de me hisser au sommet de ma discipline. En 1983, toutefois, ma vie a basculé. Je m’entraînais à la piscine et je me suis brisé le cou dans un accident de plongeon. À l’époque, je pensais que ma carrière d’athlète était terminée. En fait, elle ne faisait que commencer. J’ai découvert les Paralympiques, et ceux-ci ont véritablement changé ma vie.

Les parents de Cheryl ont toujours été ses plus grands supporteurs. Ils se sont rendus jusqu’à Sydney, en Australie, pour la voir à l’œuvre lors des Jeux de 2000.
J’ai eu l’honneur de représenter les États-Unis aux Jeux paralympiques de 2000, de 2004 et de 2008 au sein de l’équipe de natation. J’ai remporté deux médailles de bronze en 2004, à Athènes, et deux médailles d’argent en 2008, à Pékin.

Aux Paralympiques de Pékin, en 2008, Cheryl remporte deux médailles d’argent aux épreuves du 100 m et du 50 m libre.
M’entraîner en vue des Paralympiques et y participer figurent parmi les plus grands défis que j’ai relevés et les plus grandes réalisations de ma vie. C’est un processus et un engagement que peu de gens comprennent. Je me suis entraînée sans arrêt pendant quatre ans pour une épreuve qui a duré moins d’une minute et une autre qui a duré moins de deux minutes. Mais c’est le rêve de monter sur le podium qui me poussait à continuer et qui m’a permis de dépasser mes propres limites.
Le sport nous apprend la résilience, le leadership, le sens des responsabilités, la patience et le respect. Chacune de ces leçons m’a aidée à réussir dans la piscine comme dans la vie.
Comme athlète paralympique, j’ai également eu la chance de voyager aux quatre coins de la planète, de rencontrer des gens de tous horizons et de découvrir des cultures auxquelles je n’aurais pas pu avoir accès autrement. Pendant les 16 années où j’ai compétitionné partout dans le monde, j’ai nagé sur tous les continents à l’exception de l’Antarctique. Cette expérience, je l’ai vécue aux côtés de gens qui étaient non seulement des coéquipiers, mais qui sont aujourd’hui pour moi comme des membres de ma famille.

Cheryl et sa coéquipière Sarah Castle lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux paralympiques de 2000, à Sydney, en Australie.
Avant, comparativement à d’autres pays, les États-Unis célébraient et diffusaient peu les Jeux paralympiques. Je suis ravie de voir que les choses sont en train de changer. La couverture télévisuelle des Jeux paralympiques de Tokyo sera plus importante que celle à laquelle tous les autres Paralympiques ont eu droit, et de nombreuses publicités télévisées mettent maintenant en vedette des athlètes paralympiques. C’est merveilleux de voir toute cette visibilité et cette reconnaissance.
Je tiens à souhaiter bonne chance à l’ensemble des athlètes qui participeront aux Jeux paralympiques. Leur détermination et leurs sacrifices nous inspirent tous et toutes à poursuivre nos rêves, les plus petits comme les plus grands.
